En provenance des Etats-Unis, le roller derby a rapidement conquis de nombreux pratiquants dans l’hexagone. Très tactique, il allie à la fois vitesse et contact, dans une ambiance amicale et survoltée.
Une discipline pensée par des femmes pour les femmes, aujourd’hui pratiquée par les hommes.
Sport majoritairement féminin, le roller derby se pratique en quads (patins à roues non alignées). Il est né au milieu de la grande dépression, en 1929, à Chicago, lorsque son inventeur, Léo Seltzer, eut l’idée de simuler un marathon entre Los Angeles et New York sous l’œil des caméras, sur une piste circulaire et couverte. Les équipes composées d’un homme et d’une femme devaient parcourir pas moins de 57 000 tours, et les participants étaient tellement pris par le jeu qu’ils finissaient par se bousculer les uns les autres afin de gagner la course, qui durait des heures. Le succès fut immédiat, le roller derby devint un objet de culture populaire américaine et des clubs fleurirent partout en Amérique du Nord jusqu’aux années 1980… avant de retrouver un second souffle au début des années 2000 et de conquérir de nombreux pays, comme la France. Le roller derby contemporain est désormais un sport international à prédominance féminine, même s’il séduit désormais un public masculin et les jeunes.
Un mélange d’échecs et de rugby
Les règles du roller derby sont assez complexes. Chaque joueuse doit d’ailleurs passer un test pour pouvoir évoluer en compétition, afin d’en sécuriser la pratique notamment, « 60 pages à apprendre et comprendre » dixit Perrine de Roller Derby Lille (on vous la présentera après). « C’est un sport très codifié, les règles ne cessent d’évoluer au profit de l’évolution du sport, pour le façonner de la meilleure des manières ». Pour simplifier : 10 joueuses s’affrontent sur une piste ovale de 30 m sur 16 m pendant une heure (2 mi-temps de 30 minutes), chaque équipe étant constituée d’une jammeuse et de quatre bloqueuses ; les bloqueuses des deux équipes doivent rester groupées en un pack, roulant à allure modeste autour de la piste, et les jammeuses vont devoir doubler un maximum de fois le pack en effectuant des tours de piste. A chaque fois qu’une jammeuse double une adversaire (en lui prenant un tour) sans faire de fautes, elle fait gagner un point à son équipe. L’équipe avec le plus grand nombre de points au terme des deux mi-temps gagne le match.
Le rôle des bloqueuses est donc d’empêcher la jammeuse adverse de les doubler tout en facilitant le passage à travers le pack de leur propre jammeuse. Pour cela, les contacts, appelés blocages, sont autorisés mais réglementés. Fondé en 2011, Roller Derby Lille est l’un des premiers clubs à voir le jour en France.
Les Hauts-de-France sont d’ailleurs un territoire pionnier en ce qui concerne le roller derby, avec des équipes à Dunkerque, Calais, Lens ou Lomme. Pour en savoir plus sur ce sport, on est allé à la rencontre de Loredana et Perrine (que vous connaissez déjà), jammeuse et bloqueuse des Switchblade Roller Grrrls de Lille qui évoluent à la Halle de Glisse. Et pour toutes les deux, le roller derby est bien plus qu’un sport, qu’une passion, c’est une philosophie de vie, des valeurs partagées au quotidien.
Pour Loredana, qui a découvert le roller derby « par hasard avec des potes », le coup de foudre a été immédiat ! « C’est un sport complet, stratégique, un mélange de glisse et de contact… comme si on jouait aux échecs et au rugby en même temps. Et grâce au roller derby, j’ai découvert à quel point la cohésion peut engendrer de grandes choses car là où le jeu prend toute sa subtilité, c’est que tout le monde avance ensemble. Les bloqueuses sont aussi là pour m’aider, en tant que jammeuse, et non pas uniquement pour bloquer les adversaires. J’ai une admiration infinie pour elles, leur cerveau ne s’arrête jamais et l’effort physique est constant tout au long de la partie ». Deux fois par semaine, Loredana retrouve ainsi l’équipe des Switchblade Roller Grrrls (qui évolue dans le championnat national élite) pour 2h30 d’entraînement. L’occasion de travailler l’aisance sur les patins, les techniques individuelles mais surtout les stratégies collectives. « Mon objectif n’est pas que sportif, il est surtout de voir jusqu’où un collectif est capable d’aller. Le roller derby est une expérience humaine, ce sport nous lie, c’est une aventure ».
«
Ce sport implique une exigence physique et cérébrale, tous les physiques y trouvent donc leur place car chacune a ses atouts.
On serait ravie, par exemple, qu’une personne de petite taille postule pour nous rejoindre. »
Sport majoritairement féminin, le roller derby se pratique en quads (patins à roues non alignées). Il est né au milieu de la grande dépression, en 1929, à Chicago, lorsque son inventeur, Léo Seltzer, eut l’idée de simuler un marathon entre Los Angeles et New York sous l’œil des caméras, sur une piste circulaire et couverte. Les équipes composées d’un homme et d’une femme devaient parcourir pas moins de 57 000 tours, et les participants étaient tellement pris par le jeu qu’ils finissaient par se bousculer les uns les autres afin de gagner la course, qui durait des heures. Le succès fut immédiat, le roller derby devint un objet de culture populaire américaine et des clubs fleurirent partout en Amérique du Nord jusqu’aux années 1980… avant de retrouver un second souffle au début des années 2000 et de conquérir de nombreux pays, comme la France. Le roller derby contemporain est désormais un sport international à prédominance féminine, même s’il séduit désormais un public masculin et les jeunes.
Un mélange d’échecs et de rugby
Les règles du roller derby sont assez complexes. Chaque joueuse doit d’ailleurs passer un test pour pouvoir évoluer en compétition, afin d’en sécuriser la pratique notamment, « 60 pages à apprendre et comprendre » dixit Perrine de Roller Derby Lille (on vous la présentera après). « C’est un sport très codifié, les règles ne cessent d’évoluer au profit de l’évolution du sport, pour le façonner de la meilleure des manières ». Pour simplifier : 10 joueuses s’affrontent sur une piste ovale de 30 m sur 16 m pendant une heure (2 mi-temps de 30 minutes), chaque équipe étant constituée d’une jammeuse et de quatre bloqueuses ; les bloqueuses des deux équipes doivent rester groupées en un pack, roulant à allure modeste autour de la piste, et les jammeuses vont devoir doubler un maximum de fois le pack en effectuant des tours de piste. A chaque fois qu’une jammeuse double une adversaire (en lui prenant un tour) sans faire de fautes, elle fait gagner un point à son équipe. L’équipe avec le plus grand nombre de points au terme des deux mi-temps gagne le match.